VIVACE : les courants, une nouvelle source d'énergie renouvelable
Une nouvelle technologie, baptisée VIVACE permettrait de générer de l'énergie renouvelable à partir des rivières et des faibles courants océanographiques. Cette nouvelle technique a pour but de reproduire le comportement du poisson, en utilisant les turbulences générées par un obstacle.
VIVACE ("Vortex Induced Vibrations for Aquatic Clean Energy"), dont le prototype expérimental consiste en un tuyau disposé horizontalement dans le lit d'une rivière et fixé au sol au moyen de deux trépieds verticaux, a pour objectifs de tirer profit des turbulences naturellement créé le long des berges ou en aval de ponts. Tout mouvement du tuyau induit par la rencontre d'un obstacle produit de l' énergie mécanique qui peut être convertie en électricité. Si le rendement de cette conversion a été estimé à 22 pour cent, il semblerait cependant que les chercheurs n'aient pas poussé l'expérience jusqu'à la production d'électricité.
VIVACE est ainsi le premier système technique permettant de générer de l'énergie à partir de courants dont la vitesse avoisine 3,2 km/h. Alors que la plupart des courants marins ont des vitesses inférieures à 4,8 km/h, les turbines actuellement utilisées pour la production d'énergie hydraulique nécessitent une vitesse supérieure à 8 km/h.
Si les précédentes recherches en hydraulique menées à l'université du Michigan avaient pour but d'empêcher la formation de tourbillons, les ingénieurs du département d'architecture navale et d'ingénierie marine ("Naval Architecture and Marine Engineering") s'orientent maintenant sur la compréhension et l'amplification de tels phénomènes hydrauliques. Michael Bernitsas, à l'origine de la création de VIVACE prétend ainsi avoir trouvé une énergie hydraulique renouvelable dont l'impact sur l'environnement serait minime étant donné que le système ne génère pas de mouvements rapides.
Une utilisation industrielle de cette technologie est par ailleurs envisagée sur la rivière de Detroit. Ce projet pilote, appelé à se dérouler dans les 18 mois prochains, consistera à mettre en place de nombreux cylindres repartis à intervalle régulier sur le fond de la rivière. Selon les travaux des chercheurs, l'espacement des différents prototypes devra être équivalent à quatre fois leur diamètre pour maximiser la formation de turbulences. L'université du Michigan a estimé le prix de cette technologie à 5,5 cents de dollars par kilowatt heure, alors que le prix de revient de l'énergie éolienne est d'environ 6,9 cents par Kwh.
BE Etats-Unis numéro 145 (5/12/2008) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/56896.htm
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