La libéralisation du commerce des produits agricoles : une solution miracle contre la faim dans le monde ?
80 % des victimes de la faim sont des paysans, généralement des agriculteurs familiaux. Ils représentent près de la moitié de la population active mondiale et plus de 70 % dans certains pays d’Afrique. Le soutien à l’agriculture familiale est donc un élément central dans la lutte contre la faim.
En 1995, l’OMC a été créée pour libéraliser les échanges, notamment agricoles, afin de contribuer au développement. Les négociations en cours ont d’ailleurs été appelées « cycle de Doha pour le développement ».
Un an plus tard, la communauté internationale s’est engagée à réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes victimes de la faim dans le monde, lors du Sommet mondial de l’alimentation.
10 ans après la création de l’OMC, l’heure est au bilan. Loin de régresser, la faim a continué à augmenter. Selon la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le nombre de personnes sous-alimentées a progressé de 18 millions entre 1995 et 2001, atteignant 852 millions d’individus. La libéralisation du commerce des produits agricoles n’a donc pas tenu ses promesses. Le sort des 2,8 milliards de personnes qui vivent de l’agriculture ne peut dépendre de la seule loi du marché.
voir la campagne Alimenterre 2005 sur le site du Comité Français pour la Solidarité Internationale
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