La récupération de l'eau de pluie, une alternative économique et écologique
Ce système est relativement simple à mettre en place et offre de nombreux avantages. La protection de l’eau et sa préservation deviennent un enjeu majeur pour la pérennité des ressources communes à tous. La récupération des eaux pluviales, grâce aux surfaces de collecte induites par les toitures, trouve tout naturellement sa place dans l’économie en eau et/ou sa restitution gérée dans le milieu naturel.
Cuve extérieure hors sol
Dans un premier temps, l'eau de pluie peut servir à l'entretien de la voiture, au lavage des vélos, à l'arrosage du jardin. Pour cela une cuve placée en extérieur suffit. Equipée d'un filtre pour débarrasser l'eau des insectes et des feuilles mortes, elle est directement reliée à la gouttière et a une contenance de 200 à 500 L, quantité équivalente à l'arrosage d'un jardin de 50 m².
Cuve enterrée
L'eau de pluie, douce et non-calcaire, n'est pas potable si on ne la filtre pas. Elle contient de nombreux polluants présents dans l'atmosphère qui sont nocifs pour l'organisme humain. La récupération des eaux destinées à un usage sanitaire et alimentaire se fait par le biais d'un réservoir sous terre, qui peut contenir jusqu'à 20 000 L d'eau. Cette citerne opaque (pour éviter le développement d'algues), à l'abri de la chaleur, du gel et de la lumière, est reliée à un récupérateur d'eau via plusieurs filtres (bactérien, osmoseur). Des branchements adaptés permettent de raccorder à une pompe placée à l'extrémité de la cuve les appareils électroménagers (lave linge, lave vaisselle), les toilettes et les robinets de la maison (douche, lavabos). Lorsque la citerne est vide, la pompe bascule automatiquement sur le système d'alimentation de la ville.
Avantages
Au-delà de l'avantage financier, ce système est tout à fait adapté pour le lavage du linge et du corps. En effet, l'eau de pluie est douce et non calcaire, ce qui réduit de 40 à 60% l'usage de savons, adoucissants et autre anti-calcaire. La durée de vie des canalisations est allongée du fait de l'absence de tartre. Cette eau est aussi plus agréable pour se laver car moins irritante. Ecologiquement, cette méthode est également à privilégier puisqu'elle réduit le pompage des eaux présentes dans les nappes phréatiques et les traitements pour la rendre potable.
Economie
Pour calculer la quantité d'eau que l'on peut capter dans une habitation individuelle sur une année, il suffit de multiplier la superficie au sol du logement par la pluviosité annuelle de la région. Par exemple, une maison de 80 m² en région Touraine dont la pluviosité est de 0,7 m par an peut récolter 80 x 0,7 = 56 m3 d'eau soit 56 000 L. S'ajoutent les économies réalisées sur les produits d'entretien (assouplissants, anti-calcaire) et les frais de détartrage et de plomberie qui ne seront plus nécessaires, ainsi que la plus-value que cette installation apportera à l'habitation. De plus, certaines communes octroient des primes pour encourager l'installation de citernes d'eau de pluie, dont le montant dépend de la contenance des cuves et du lieu d'habitation.
Crédit d'impôt ?
Un amendement à la loi de finances rectificative pour 2005, en cours d'examen par le parlement, propose d'étendre le dispositif du crédit d'impôt prévu pour les dépenses d'acquisition d'équipement utilisant une source d'énergie renouvelable aux systèmes de récupératon des eaux pluviales consultable ICI.
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