4 décembre 2005

Moutons rebelles ( ou l'histoire d'Ardelaine)


de Béatrice Barras
Préface de Jean François Draperi
Collections "Pratiques utopiques".
Editions REPAS, 2003
171 pages, 14 Euros.

L'histoire commence en 1975, lorsque Béatrice et Gérard Barras découvrent, à Saint-Pierreville, la dernière filature ardéchoise, tombée en ruine. Dorénavant, leur vie s'organisera autour d'une ambition : relancer la filière laine dans la région. Défi improbable dans ce milieu rural « désertifié » et alors que la laine n'a plus de valeur ! Avec trois amis, sans le sou, ils entament la rénovation des bâtiments, misant sur leur travail, l'autonomie et le partage des moyens. Le projet prend forme, au rythme de leurs rencontres et de leurs apprentissages (techniques, production d'énergie...). En fonction aussi de leur capacité de travail. D'autres personnes s'impliquent et la production démarre : Ardelaine devient une société coopérative ouvrière de production (Scop). Ce statut colle au projet et permet de ne pas transiger avec les objectifs initiaux : solidarité, autonomie, intérêt pour le développement local... Vingt ans plus tard, Ardelaine emploie une trentaine de personnes et commercialise une large gamme de produits : matelas, vêtements, literie... Valorisant la filière, un « musée vivant » accueille, sur le site, plusieurs milliers de visiteurs tous les ans. Le développement local, économique et culturel est là !
C'est Béatrice Barras qui livre son regard sur le chemin parcouru. La touche féminine est perceptible. Mais, surtout, ce livre montre combien la persévérance et la dimension collective ont été moteur pour surpasser des obstacles, a priori insurmontables. Et, ainsi, ce qui tenait du rêve a pu devenir réalité.

"A travers le prisme coopératif qu'ils proposent, les associés d'Ardelaine nous invitent à revisiter l'ensemble des enjeux sociétaux auxquels nous sommes quotidiennement confrontés : le salaire, l'entreprise, le capital, la concurrence, la qualité, la consommation, l'équité, le travail, la place de l'art et de la culture, la désertification rurale, etc. Pour autant, on ne lira pas ici la dernière théorie en vogue sur l'un ou l'autre de ces thèmes. Ce que nous propose Ardelaine, ce n'est pas d'affiner notre regard critique sur les incohérences du monde économique et social, c'est de trouver les voies pour se libérer de leurs influences."

Jean-François Draperi

visiter le site d'Ardelaine

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