7 mai 2006

Un nouvel appareil exploitant l'énergie des courants marins

La jeune pousse HydroVenturi, issue d'Imperial College, a élaboré un appareil exploitant l'énergie des courants marins, le Rochester Venturi (RV) qui ne nécessite pas de partie mobile. D'après ses concepteurs, cette technologie, appelée Ultra Low Head Hydropower (ULHH) peut se révéler plus compétitive que les combustibles fossiles.
Ce système est basé sur le tube venturi, qui se resserre comme un entonnoir, dont l'usage principal est les mesures de débit de fluides incompressibles (essentiellement liquides). Ce tube est basé sur le principe de Bernoulli, qui stipule qu'à hauteur constante l'augmentation de débit entraîne une réduction de pression. Cette chute de pression est plus importante au niveau du col du venturi. L'idée principale d'HydroVenturi est d'utiliser cette chute de pression pour aspirer de l'air, comme dans une trompe à eau. Cet air sert à faire tourner une turbine qui produit de l'électricité.
Le système pourrait très bien aspirer de l'eau pour entraîner une turbine mais l'air possède de nombreux avantages :
- pas besoin de partie mobile ou électrique sous-marines ;
- les turbines peuvent se situer sur la côte, à 50 m du RV, et les pertes par frottements sont mineures ;
- l'air étant 1000 fois moins dense que l'eau, il profite de l'énorme potentiel d'énergie cinétique de cette dernière ;
- les turbines utilisant de l'air sont plus petites que celles utilisant de l'eau, mais fonctionnent à des vitesses plus élevées.
En plus des avantages liés à l'utilisation de l'air en tant que fluide secondaire, le RV peut être installé dans des eaux moins rapides et moins profondes que les autres systèmes sous-marins. Le RV opère facilement entre 2 et 30 m alors que les autres appareils doivent être situés entre 30 et 50 m de profondeur dans des zones où les courants de marée sont élevés.
Sa flexibilité et l'absence de maintenance particulière, généralement nécessaire aux systèmes sous-marins, rendent le RV particulièrement compétitif par rapport aux combustibles fossiles.
Le système a été testé dans le nord de l'Angleterre et les Midlands. Des études de faisabilité sont effectuées en Ecosse, au Canada, à New York, en Islande et en Nouvelle-Zélande. La prochaine installation du système aura lieu en Nouvelle-Zélande.

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