11 juillet 2006

Des bières bretonnes, bio de l'orge à la chope

Cette petite filière regroupe neuf agriculteurs, onze brasseurs et un collecteur de grains. Ils s'engagent à travers une charte à promouvoir cette cervoise 100 % naturelle.

Du grain à la chope... Une filière d'orge brassicole biologique trace doucement son sillon dans les quatre départements bretons. C'est le fruit d'un partenariat entre neuf agriculteurs, onze brasseurs et un collecteur de grains réunis au sein de l'association « de la terre à la bière » créée en avril 2006. Jean-Louis Le Roc'h à Ménéac est l'unique producteur morbihannais. « J'ai semé sept hectares cette année, explique-t-il. Une partie, fin février et l'autre, fin mars. Au moment de la récolte en juillet, les grains d'orge ne doivent pas dépasser 11,5 % de taux de protéines tout en ayant démarré leur germination. Les enzymes produits servent à la fermentation. On conserve uniquement les grains les plus gros, les petits servent à l'alimentation animale. »

Le Groupement des agriculteurs biologique, partenaire de cette mini-filière, a lancé un programme de recherches et d'expérimentations. En 2006, neuf paysans ont semé 37 hectares. L'entreprise Pinault, de Pleugueneuc en Ille-et-Vilaine, se chargera de la collecte et du stockage des grains. « Ils seront acheminés jusqu'à la malterie Dingemans en Belgique, précise Éric Ollive, l'un des co-gérants de la brasserie Lancelot au Roc-Saint-André. Le coût du transport (150 € la tonne) est partagé entre les producteurs et les brasseurs. A terme, nous espérons qu'une micro-malterie s'installera en Bretagne. Ça permettra de limiter les mouvements de camions et de réduire la facture. »

A la pression dans trois bars

Le malt est fabriqué en octobre, novembre. Il est acheminé en Bretagne et brassé, fin décembre et début janvier. Les onze brasseurs s'engagent à travers une charte à promouvoir cette cervoise 100 % naturelle et à jouer collectivement la carte de la petite filière qui ne demande qu'à grandir. « Nous limitons à 15 centimes d'euro le surcoût pour le consommateur par rapport à une bière non labellisée, précise le gérant. Nous en vendons à la brasserie, auprès des biocoops et dans les magasins bio et de terroir. »

Pour le moment, seuls quatre brasseurs sur les onze ont lancé leurs bières blondes avec la mention AB. On en trouve désormais à la pression dans un bar à Paimpont, un autre à Nantes et dans un troisième à Hillion dans les Côtes-d'Armor. Ce n'est qu'un début, la bière bio entend bien partir à l'assaut des festivals bretons et autres hauts lieux de convivialité.

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