16 octobre 2006

Le micro-crédit, un modèle de développement durable

Les initiatives de micro-crédit, sur le modèle de la Grameen Bank au Bangladesh - qui a reçu vendredi le Prix Nobel de la Paix, avec son fondateur Muhammad Yunus - se multiplient dans le monde, avec en filigrane la promotion d'un nouveau modèle de développement durable.


En une décennie, les "banquiers aux pieds nus" ou les "banquiers des pauvres", comme ils sont surnommés, se sont imposés auprès des organisations internationales -Onu ou Banque mondiale notamment-, des organisations non gouvernementales et des pouvoirs publics, comme une des solutions à l'extrême pauvreté du sud, mais aussi dans les pays industrialisés.

La micro-finance fait référence à tous les programmes de services financiers qui offrent des crédits aux personnes en situation d'extrême pauvreté, afin de leur permettre un travail autonome.

Selon le rapport 2005 de "l'Etat de la campagne du sommet du micro-crédit" soutenu par plusieurs organisations internationales, gouvernements et ONG, au 31 décembre 2004, 3.164 institutions de micro-crédit desservaient près de 100 millions de clients dans le monde, dont 66,6 faisaient partie des plus pauvres lorsqu'ils ont souscrit leur premier emprunt. Un prêt peut être de 15 euros seulement.

Par extension, en estimant qu'il y a en moyenne cinq personnes par famille, ces clients ont permis de soutenir plus de 300 millions de personnes dans le monde, soit l'équivalent de la population de la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, la Suisse et la Norvège réunis, souligne le rapport.

De sa création en 1976 à juillet 2005, la Grameen Bank a déboursé 4,95 millions de dollars pour 5 millions d'emprunteurs, parmi lesquels 95% étaient des femmes.


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