5 décembre 2006

Indre-et-Loire: une maison “ bio ” pour réduire sa facture d'électricité

Le prix du gaz et de l'électricité ne cesse de grimper. Pour faire des économies d'énergie, les méthodes écologiques se développent. Thierry, lui, a franchi le pas pour sa maison à Pocé (Indre-et-Loire).

Sur les hauteurs de Pocé-sur-Cissé, face à la vigne, se dresse la maison de Thierry. Sans parpaing, ni laine de verre. 100 % bois pour une surface habitable de 110 m2. Ce militant écologiste a opté pour une construction à faible consommation d'énergie. D'ici Noël, il espère pouvoir s'y installer avec son épouse et leurs deux enfants.

« La base, explique Thierry Moreau, c'est l'orientation. Notre maison n'est pas parallèle à la route car elle est située plein sud avec une seule petite fenêtre au nord pour limiter les fuites de chaleur. » Deuxième étape primordiale, l'isolation. La maison est en ossature bois. À l'intérieur, entre les poutres, Thierry a posé de la laine de chanvre, fibre naturelle sans danger pour la santé et qui assure une bonne circulation de l'air.

Pour réduire sa facture d'électricité, Thierry a également monté sur son toit en ardoise 4 m2 de panneaux solaires qui doivent permettre de chauffer 60 % de l'eau consommée sur un an. « Quand le soleil n'est pas assez fort, le ballon bascule automatiquement sur le réseau électrique », précise le bricoleur. Quant au chauffage, il a opté pour un poêle à bois : « Il sera placé au milieu de la pièce de vie pour une meilleure diffusion de la chaleur. » Mais en cas de problème, des chauffages électriques ont été installés.

“ Pas de problème avec les artisans ”

La plus belle innovation, dans cette maison « bio », c'est le puits canadien. Non, ce n'est pas un trou dans le jardin mais un énorme tuyau avec ventilation qui permet de réguler la température intérieure : « L'été, l'air extérieur est aspiré par le tuyau, passe sous terre, se refroidit et fait baisser la température de la maison. À l'inverse, l'hiver, en passant toujours par le sol, l'air se réchauffe et permet de gagner quelques degrés. »

Une forme d'habitation alternative qui a demandé un gros travail de recherches. « J'ai réfléchi pendant deux ans avant de me lancer, raconte Thierry. Il faut prendre son temps. » En revanche, la construction s'est faite rapidement, en un an. « Je n'ai pas eu de problème avec les artisans. Au Salon de l'habitat à Tours, j'ai trouvé un super charpentier et puis à Amboise, j'ai rencontré un maître d'œuvre spécialisé dans les maisons en bois. » Le plus difficile, au final, a été de trouver des matériaux écologiques de bonne qualité et pas trop chers.

Thierry le reconnaît, toutes ces installations engendrent un surcoût important qu'il estime, pour son cas, à plus de 15.000 €. « Pour les panneaux solaires, il faut compter 6.000 €. Ils seront amortis d'ici 30 ans. » Mais des aides ont été débloquées : « La Région nous a donné 800 €, ce qui permet d'amortir le chauffe-eau solaire deux fois plus vite, au bout de 15 ans. » L'État propose aussi 50 % de crédits d'impôt sur l'achat de certains matériaux.
Malgré tout, pour rentrer dans leur budget, Thierry et son épouse ont vu moins grand et ont réduit les pièces. Au total, la maison aura coûté 180.000 euros.

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