1 février 2010

La voiture électrique passe à la vitesse supérieure en Californie

La compagnie californienne Tesla Motors, recevra un prêt de $465 millions pour la mise sur pied d'une usine, dans le sud de la Californie, qui servira à la construction de son nouveau Model S. Dès 2012, Tesla devrait ainsi produire 20.000 unités de sa berline sportive 100% électrique. Sa production pourrait atteindre jusqu'à 40.000 ou 50.000 unités avec des déclinaisons crossover, cabriolet et coupé. Selon Steven Chu, secrétaire américain de l'énergie, en investissant de la sorte, le gouvernement américain veut supporter le développement du transport électrique et, du même coup, réduire la dépendance des Etats-Unis à l'égard du pétrole. Un tel investissement devrait permettre de créer des centaines d'emplois. Selon les estimations de Tesla, à elle seule, l'usine en créera 1600. Diarmuid O'connell, vice-président de la compagnie, a annoncé par ailleurs, que les bâtiments seront situés au Stanford Research Park, et produiront des batteries, des moteurs, et des contrôleurs de puissance. Il est prévu que l'usine produise également d'autres composants pour les véhicules électriques développés par d'autres constructeurs automobiles comme Daimler.


Le Model S de Tesla est une berline 100% électrique pouvant recharger sa batterie à partir d'une prise de courant de 120V, 240V ou 480V, la dernière ne prenant que 45 minutes. Le prix de base gravite autour de 50.000 dollars américains. La Model S standard passe de 0 à 96 km/h en moins de six secondes et aura une vitesse maximale limitée électroniquement à 209 km/h environ.

Dans le même temps, Better Place vient d'annoncer un nouveau financement de $350 millions par HSBC group, soit l'un de ses plus gros investissements dans les "clean tech". Les financements sont repartis de façon équitable entre HSBC, Morgan Stanley Investment Management, et Lazard Asset Management. En contrepartie Kevin Adeson, Head of Global Capital Financing chez HSBC, rejoindra le Conseil d'administration de Better Place et prendra 10% des parts de l'entreprise: "Nous sommes confiants sur le fait que Better Place a les solutions techniques et commerciales pour permettre une adoption massive de la voiture électrique à court terme. La solution des batteries échangeables offrira pour le client une alternative abordable et attractive aux engins actuels à essence et aux véhicules hybrides. Nous nous attendons à ce que le modèle de Better Place soit adopté à travers un grand nombre de pays ou de villes, particulièrement là où les marchés bénéficient de politiques très favorables à l'adoption du véhicule électrique" .Avec ce nouveau succès, Better Place confirme la bonne tenue de route de son programme de lancement en Israël et au Danemark, prévu pour la fin de 2011, lorsque les premières Renaults à batterie échangeable sortiront sur le marché. La compagnie a également des projets de déploiement en Australie et sur les marchés d'Amérique du Nord, lorsque les lancements au Danemark et en Israël seront finalisés.

Par ailleurs, le département de R&D de la compagnie continue de tester chacun des éléments de la solution Better Place, replacés dans des scénarios réels comme le projet, à Tokyo, d'un réseau de taxis électriques. Agassi explique selon lui le bon positionnement de Better Place: "Notre technologie et nos solutions, soutenues par notre fort partenariat avec Renault, nous ont fourni au moins deux ans d'avance sur les autres approches de véhicules utilisant des énergies alternatives. Notre solution est la seule applicable à grande échelle pour diminuer la consommation de pétrole et réduire significativement les émissions, tout en fournissant des voitures électriques aux clients plus pratiques et plus abordables que des voitures à combustion interne."

Les objectifs de Better Place et de Renault sont ambitieux. Amener 100.000 voitures électriques associées au réseau de recharge des batteries dans les rues d'Israel et du Danemark d'ici 2016. Renault a prévu d'installer le logiciel AutOS dans la voiture Fluence ZE. Le logiciel permettra de savoir quand et où il sera possible de recharger sa voiture, la recharge de la batterie étant un point clé du déploiement du véhicule électrique. Ce partenariat s'inscrit dans la volonté de Renault de se tourner entièrement vers les véhicules électriques. Le constructeur avait décidé un peu plus tôt de stopper son développement dans la voiture hybride. Nissan détenu à 44% par Renault lancera l'année prochaine la Leaf, une voiture toute électrique et devrait produire un autre véhicule du même type d'ici deux ans.

La Fluence Ze devrait avoir une autonomie de 100 miles après 8 heures de charge, ou seulement 3 heures de charge dans une station à haut voltage. Seulement 20 minutes seront nécessaires pour une recharge de 80% alors que 3 minutes suffiront pour remplacer la batterie dans une station Better Place.

Selon Shai Agassi, d'ici 2020 la moitié des voitures vendues dans les pays dotés des infrastructures Better Place devraient être des véhicules électriques. Une prévision qui ne fait pas l'unanimité des acteurs du secteur automobile. Certains constructeurs restent encore sceptiques face au modèle d'échange de batterie qui apporteraient des contraintes irréalistes sur le design des voitures électriques et requiert des infrastrucutures très coûteuses pour le supporter.

BE Etats-Unis numéro 193 (29/01/2010) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62105.htm

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