23 septembre 2005

Les énergies renouvelables en France : les principaux résultats en 2004

DGEMP / Observatoire de l'énergie, juin 2005.

Le bilan "spécifique" des énergies renouvelables (ENR) diffère du bilan officiel de l'énergie dans la mesure où:
il fait la synthèse des productions électriques et thermiques d'origine renouvelable,
il recense les productions d'énergies renouvelables primaires ou secondaires, lorsqu'elles font l'objet d'une transformation,
il détaille les usages (électriques et/ou thermiques) réservés à chacune des productions d'énergie renouvelable, ainsi que la contribution des ENR à la satisfaction des besoins des différents consommateurs d'énergie (résidentiel, industrie, agriculture…).

La mise à jour annuelle de ce bilan permet de suivre et de mesurer l'avancement des programmes soutenus par les pouvoirs publics en matière d'utilisation et de valorisation des énergies renouvelables.

Production

La production d'électricité d'origine renouvelable s'accroît légèrement : + 1,4 % avec 71,2 TWh, après 70,2 TWh en 2003, année qui avait connu elle aussi une faible production hydraulique. Cette hausse de 1 TWh provient pour moitié de la production hydraulique (65,4 TWh contre 64,9 TWh en 2003 en hausse de 0,8 %), l'autre moitié revenant à l'éolien pour 0,2 TWh (0,6 TWh contre 0,4 en 2003) et aux autres productions électriques d'origine thermique pour 0,3 TWh (5,2 TWh contre 4,9 TWh en 2003).

L'hydraulique représente en effet 92 % de la production électrique, les déchets urbains 4,7 %, le bois et déchets de bois 1,9 %, l'éolien 0,8 %, le biogaz et le solaire photovoltaïque assurant la part résiduelle.

L'année 2004 restera marquée par :
une production hydraulique à nouveau très faible , à peine plus élevée que celle de 2003 (la plus basse de ces douze dernières années), liée à un manque de pluviosité durant l'automne notamment.
la poursuite d'une croissance sensible de l'électricité issue de toutes les filières d'énergies renouvelables d'origine thermique (+ 5,5 %). La valorisation électrique des déchets urbains notamment se poursuit dans les nouvelles unités de traitement au détriment de la chaleur ; elle s'élève à 3,3 TWh en 2004, soit un doublement sur les cinq dernières années.
une progression de 47 % de la production d'électricité éolienne (573 GWh contre 391 GWh en 2003), la puissance installée progressant pour sa part de 61 % (356 MW au 31 décembre).
une forte poussée du solaire photovoltaïque relié au réseau pour la seconde année consécutive ; les surfaces de capteurs installés se sont accrues de 50 % en 2004 (2210 kWc contre 1483 kWc en 2003).

La production thermique d'origine renouvelable (y compris les biocarburants) augmente modérément : + 2,5 % avec 10,5 Mtep (contre 10,2 Mtep en 2003), en liaison avec une légère hausse de la consommation de bois de chauffage des ménages, liée à un climat un peu plus frais pendant les mois de chauffage qu'en 2003.

Elle est assurée principalement par le bois et les déchets de bois (82 % à 8,6 Mtep), et dans une moindre mesure par les déchets urbains (8 %), des biocarburants (4 %) et des pompes à chaleur (3 %). La part résiduelle concerne le solaire thermique, la géothermie, le biogaz et les résidus de récoltes.

On notera pour 2004 :
la poursuite de la montée en puissance du programme Hélios 2006 (ou " Plan soleil 2000-2006 ") conduit par l'ADEME, avec l'installation de 53 000 m2 de capteurs solaires thermiques, soit une progression de 36 % par rapport à l'année précédente.
une stagnation des productions thermiques issues de la géothermie, du biogaz et des déchets de récolte.
le ralentissement de la croissance de la production de chaleur en provenance des déchets urbains (+ 1 %), après plusieurs années de forte progression, dans un contexte de stabilisation de la cogénération.
un intérêt grandissant pour les pompes à chaleur , avec l'installation de plus de 15 000 pompes à chaleur supplémentaires en 2004.
une augmentation sensible de la production de biocarburants (+ 12 %), dont une partie a été exportée, principalement vers l'Allemagne et l'Italie.
une légère hausse à climat réel, de l'utilisation de bois de chauffage des ménages compte tenu d'un climat un peu moins clément qu'en 2003, mais une baisse tendancielle globale, à climat normal, semble toutefois se confirmer.


Consommation des énergies renouvelables thermiques

La consommation finale d'énergies renouvelables thermiques est stable à 10,4 Mtep
(la part de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables thermiques est comptabilisée dans le poste électricité).

La part du résidentiel-tertiaire reste dominante avec 83 % de la consommation finale en 2004, suivie par l'industrie (13 %), les transports (3 %) et l'agriculture (0,5 %).
résidentiel-tertiaire : progression très légère avec 8,5 Mtep (8,3 Mtep en 2003) en liaison avec la faible hausse de consommation du bois de chauffe des ménages, qui représente encore 88 % de la consommation de ce secteur. La part des déchets urbains (7 %) par l'intermédiaire des réseaux de chaleur reste stable, celle du solaire thermique, des pompes à chaleur et de la géothermie reste faible.
industrie : très légère progression avec 1,3 Mtep , à la faveur d'une activité assez soutenue dans les industries du bois (indice de production industrielle -IPI- en hausse de 2,5 %) et de la mise en service d'un nombre croissant de chaufferies bois industriels (" Plan bois énergie ").
secteur des transports : la consommation de biocarburants stagne à 0,35 Mtep , dans un contexte d'exonérations fiscales toujours contingentées.

Direction Générale de l' Énergie et des Matières Premières
http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/f1e_stats.htm

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