première réunion de suivi du Plan Climat sur la lutte contre l'effet de serre
Une réunion de suivi du Plan Climat, baptisée "Rendez-vous Climat", s'est ouverte aujourd'hui lundi 14 novembre. Le plan gouvernemental de lutte contre l'effet de serre avait été présenté en juillet 2004 pour permettre à la France de respecter le protocole de Kyoto, en stabilisant ses émissions de CO2 (gaz carbonique) et d'autres substances à l'origine du changement climatique en 2010 à leur niveau de 1990.
Le plan gouvernemental prévoit une réunion annuelle de suivi dont le "Rendez-vous Climat" est la première édition. Le but est de maîtriser les émissions des transports et du résidentiel-tertiaire. Les rejets de substances réchauffant l'atmosphère, CO2 notamment, ont augmenté de 23% en 13 ans (1990-2003) dans les transports, la voiture particulière étant majoritairement responsable de l'envolée. Ceux des logements et bureaux (chauffage, eau chaude, cuisson, éclairage, électroménager, électronique) ont progressé dans le même temps de 14%. Modeste par ses objectifs, le plan climat n'est même pas assuré de parvenir à ses fins.
Comment réaliser le «facteur 4» - la division par quatre des émissions du pays d'ici à 2050, tel est le thème proposé pour cette réunion. Cet objectif est pourtant le "service minimum" que tous les pays industrialisés devraient respecter pour éviter de donner un coup d'accélérateur au changement climatique.
En illustration de la problématique, le rapport de 138 pages édité par Greenpeace France et rendu public fort à propos jeudi est un excellent résumé des connaissances et des incertitudes du dossier climat à l'échelle planétaire. Réalisé par une start-up issue du CNRS - la société Climpact, spécialisée dans la prévention du risque climatique -, ce rapport écrit entre juillet et octobre par des scientifiques français et étrangers propose une synthèse s'appuyant sur les connaissances les plus récentes en la matière.
Ce rapport expose des «scénarios» de vulnérabilité montrant que si le réchauffement planétaire dépasse un seuil d'environ 2 °C à l'horizon 2100, il se traduira par un vrai bouleversement en France : une hausse moyenne de plus de trois degrés, «un été sur deux au moins aussi chaud que celui de 2003», des précipitations estivales dont la baisse peut aller «jusqu'à 35 %», la disparition de tous les glaciers de montagne à l'exception du Mont-Blanc...
Des évolutions à fortes répercussions (agriculture, tourisme, gestion des forêts, urbanisme) dont le coût sera d'autant plus élevé que le rythme du changement climatique sera rapide et ses détails imprévisibles, note l'économiste Jean-Charles Hourcade.
consulter le dossier climat sur le site de Greenpeace
télécharger le plan climat sur le site du ministère de l'environnement
site du Réseau Action Climat
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