La pile à combustible dans les centres de données
Ecologique et simple, la pile à combustible autorise des économies d'énergie importantes. Mais sa fabrication reste chère.
La pile à combustible a toujours fait rêver les industriels. Capable de convertir de l'énergie chimique en énergie électrique et thermique, elle connaît un regain d'intérêt depuis quinze ans. Car la planète a pris conscience de l'urgence de produire une énergie moins polluante que le pétrole, le gaz naturel ou le charbon.
Or, se fondant sur une réaction chimique à base de composants non polluants, la pile à combustible est écologique. Elle aurait de nombreuses applications - des prototypes pour la plupart. Entre autres, dans les domaines de l'automobile, des téléphones mobiles ou des ordinateurs portables.
Une capacité de 10 kW
APC applique ce principe aux unités de secours électriques dans les salles informatiques. Il s'agit d'un développement européen, qui a impliqué pendant quatre ans des chercheurs de la Communauté dans un laboratoire basé au Danemark. Produisant au moins 10 kW, la solution FC XR vise à remplacer les batteries ou les groupes électrogènes diesels ou à gaz. A l'inverse des batteries, la pile à combustible n'a pas besoin d'être chargée en permanence.
Bien qu'ils offrent le meilleur rapport efficacité/coût, les groupes électrogènes sont polluants et parfois interdits par les réglementations. Mais, pour l'heure, l'aspect écologique et les économies d'énergie ne compensent pas les coûts initiaux de mise en place d'une telle solution. Des innovations technologiques réduisant le coût de fabrication de la pile pourraient la rendre incontournable.
Le principe
1. La réaction chimique
Dans toutes les piles à combustible, la réaction mise en oeuvre est une électrolyse (avec anode et cathode). En présence de platine (le catalyseur de la réaction), l'hydrogène, combustible, réagit au contact de l'oxygène, produisant au final de l'eau chaude (laquelle sera évacuée ensuite par le système) et de l'électricité. Cette réaction s'avère simple à réaliser, car l'oxygène se trouve disponible dans l'air, et donc dans toutes les salles informatiques
2. L'hydrogène, combustible idéal
La production d'énergie de secours avec des piles à combustible nécessite une grande quantité d'hydrogène, si l'entreprise souhaite disposer d'un temps d'autonomie plus long. Or, l'hydrogène n'existe pas à l'état naturel, mais son procédé de fabrication est simple et écologique. A condition, toutefois, de ne pas utiliser des produits fossiles (gaz naturel, pétrole, etc.). Et d'éviter ainsi l'émission de polluants.
3. Moins encombrant que les batteries
Les batteries de secours se montrent les plus répandues dans les centres de données. Mais leur utilisation n'apparaît raisonnable que lorsque le besoin en autonomie n'excède pas quelques dizaines de minutes, voire une heure. Non seulement pour leur coût et leur maintenance (il faut rajouter des batteries), mais aussi du fait de leur encombrement dans la salle. Dans le cas de la pile à combustible, il suffit d'augmenter la quantité d'hydrogène, bien plus facile à stocker dans une salle informatique. Un argument que cette technologie partage avec les groupes électrogènes.
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