6 mai 2006

Le bois, une énergie d'avenir pour les particuliers en France

La France, 1ère consommatrice de bois-énergie en Europe
Baromètre EurObserv’er -données 2004

Dans l’Union européenne, la consommation primaire de bois-énergie représente 55,4 Mtep, la part du bois dans la consommation totale de l’énergie primaire représente désormais 3,2 %. Avec 9,3 Mtep, la France est le premier pays consommateur de bois-énergie en Europe avant la Suède (8,2 Mtep), la Finlande (7,2 Mtep) et l’Allemagne.
Si l’on rapporte la consommation au nombre d’habitants, la moyenne européenne est de 0,12 tep/hab. La France avec 0,15 tep/hab est alors en 9ème position. Les premiers sont la Finlande avec 1,39 tep/hab et la Suède avec 0,92 tep/hab. Avec 0,08 tep/hab, l’Allemagne se situe en 16ème position. Le succès du bois énergie dans ces deux pays s’explique entre autres par de grandes ressources forestières et une industrie du bois conséquente (ameublement, construction et donc une production importante de déchets à valoriser). En France l’utilisation du bois-énergie est plus particulièrement localisée dans les régions forestières.

En France, le chauffage domestique prédomine
La France doit sa place de premier consommateur essentiellement grâce au chauffage domestique qui représente une consommation annuelle de 7,3 Mtep.
Le bois-énergie représente aujourd’hui environ 4 % de la consommation nationale d’énergie primaire, soit 9,2 Mtep/an. Et ce sont près de 6 millions de ménages qui sont équipés d’un appareil de chauffage au bois.

Le bois-énergie, source d’emplois
La récolte, la transformation et l’utilisation du bois-énergie sont des facteurs puissants de développement de l’emploi, notamment dans les zones rurales. La filière représente en France l’équivalent de 20000 emplois

Chauffage au bois, + 23 % d’appareils vendus en France en 2005

En 2005, le marché des ventes d’appareils de chauffage au bois a dépassé les 430 000 unités (contre 348 000 en 2004). La tendance à la hausse observée depuis 1999 s’est accentuée avec l’augmentation du crédit d’impôt pour les énergies renouvelables. Cette tendance devrait se poursuivre avec les hausses successives du prix des énergies.

Un renouveau pour la filière bois-énergie
La période 2000-2006 correspond à un renouveau pour la filière bois-énergie. En effet, entre 1985 à 1999, les ventes d’appareils de chauffage au bois ont été divisées par deux, pour stagner autour de 235 000 unités/an.
Entre 2000 et 2004, le nombre d’appareils vendus a augmenté en moyenne de 5 % par an.
Avec + 23 % de ventes d’appareils en 2005 (+ 82 000 appareils), le marché domestique du chauffage au bois connaît enfin le développement attendu.
Parallèlement, les ventes de cheminées (foyers ouverts) qui ne sont pas considérées comme des appareils de chauffage, restent constantes depuis dix ans (95 000 unités/an).

Cette relance des ventes d'appareils à bois se fonde sur l’existence de deux types de clientèle:

  • celle pour qui le critère économique reste prédominant et qui, avec la hausse constante du prix des énergies fossiles, adopte le chauffage au bois en appoint d’une autre source d’énergie ;
  • celle pour qui le bois énergie symbolise de plus en plus la qualité de vie. Les manufacturiers répondent à ce « besoin » en mettant sur le marché des appareils plus attractifs, d’un point de vue esthétique notamment.


De très bons résultats pour les poêles à bois

Tandis que les foyers fermés et inserts sont toujours en tête avec 250 000 unités vendues en 2005 (+13% par rapport à 2004), il faut aussi signaler que les particuliers optent de plus en plus pour les poêles à bois. Les ventes ont augmenté de 45% et atteignent désormais 120 000 unités par an.

Les ventes de chaudières en pleine expansion

Avec 11 200 chaudières supplémentaires vendues en 2005, le marché enregistre une croissance de +127 % environ. Cette évolution est d’autant plus remarquable que les ventes stagnaient depuis près de 10 ans.
Même si les ventes restent bien inférieures à celles des appareils indépendants (inserts et poêles), c’est bien le signe que les particuliers commencent à envisager le bois comme une solution de chauffage central et non plus comme une énergie d’appoint.
Le chauffage central au bois est en effet un mode de chauffage économique et performant avec une pollution de l’air intérieur très faible. Il procure de plus une chaleur ambiante bien répartie sur toute la maison avec une sécurité accrue.

Un outil financier pour les particuliers, le crédit d’impôt

Depuis début 2005, le crédit d’impôt dédié au développement durable et aux économies d'énergie mis en place par le gouvernement, est valable pour les ménages faisant l’acquisition d’un équipement de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable (chauffage au bois, solaire thermique, …) ou des pompes à chaleur. Tous les appareils Flamme verte sont éligibles au crédit d’impôt.
Le crédit d’impôt sur les équipements est passé de 40 % en 2005 à 50 % en 2006. Il ne comprend pas les frais d’installations.
L’ADEME a participé à l’élaboration des critères d’éligibilité (appareils conformes aux normes européennes d’un rendement minimum de 65%).
Le crédit d’impôt a eu un véritable effet de levier sur les ventes des appareils de chauffage au bois.

Consulter le dossier complet sur le site de l'ADEME

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