Une toiture végétale contre le CO2

"Le prix varie entre 50 et 100 euros le mètre carré, pose comprise", assure M. Lamé. A ce coût initial devra s'ajouter celui de l'arrosage éventuel, d'autant plus nécessaire lorsque le bâtiment est situé dans une région méridionale, quand le toit est pentu ou exposé au sud. Des kits d'arrosage sont vendus à partir de 1 000 euros.
Plus l'inclinaison est élevée, plus la terre a tendance à s'affaisser et moins la pose d'un toit végétal est aisée. Les toitures du sud de la France, avec une pente de 20 à 25 degrés, sont ainsi plus faciles à équiper que celles du nord, dont l'inclinaison atteint 30 degrés.
DE NOMBREUX ATOUTS
Dans l'Hexagone, ce marché "connaît une croissance annuelle de 15 % à 20 % depuis trois ans", indique François Lassalle, directeur du département végétalisation chez Soprema, entreprise leader du secteur. La progression du marché est proportionnelle à celle des bâtiments à haute qualité environnementale (HQE), que collectivités et entreprises promeuvent dans le cadre de leurs politiques de développement durable.
Les toitures végétalisées présentent, en effet, de nombreux atouts : elles absorbent les poussières urbaines, limitent les chocs thermiques et régulent les pluies d'orage. Elles constituent également des "puits de carbone" puisqu'elles retiennent le gaz carbonique néfaste à l'équilibre climatique de la planète.
Les collectivités locales en équipent les lycées, gymnases ou locaux administratifs. Les industriels suivent, plaçant des plaques de sedum sur des bureaux ou des hangars. Quelques promoteurs, enfin, choisissent ce type de revêtement pour des logements collectifs.
Le marché des particuliers demeure en revanche limité. M. Lamé reconnaît avoir équipé l'an dernier "20 maisons, toutes réalisées par un architecte". Les professionnels espèrent que de futures exonérations fiscales inciteront bientôt entreprises et particuliers à faire appel à eux.
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