Un nouveau phosphore blanc pour des ampoules à économie d'énergie sans mercure
Les ampoules à fluorescence, souvent appelées "ampoules à économie d'énergie", fonctionnent selon le principe suivant : une décharge électrique est appliquée au travers d'un mélange gazeux en partie constitué de vapeur de mercure, ce qui produit une lumière ultraviolette. Cette lumière est absorbée par la poudre fluorescente recouvrant la paroi interne du tube de verre, qui la ré-émet alors sous la forme de lumière visible.
Ces ampoules possèdent une efficacité lumineuse plus élevée et une durée de vie plus longue que celle des ampoules traditionnelles et halogène. Cependant, elles contiennent du mercure, un élément dangereux qui nécessite un traitement particulier lors du recyclage.
C'est pour résoudre ce problème que Nikki Chemical et l'équipe du professeur Masayuki Nogami, du département de science des matériaux de l'Institut de Technologie de Nagoya, ont développé conjointement un nouveau phosphore blanc dont l'émission de chaleur est divisée par deux par rapport aux phosphores habituels, ce qui permet d'augmenter son rendement d'émission de lumière visible.
D'après Nikki Chemical, une ampoule fluorescente utilisant ce nouveau matériau ne ferait qu'un dixième de la taille des ampoules actuelles, pour une luminosité équivalente. De plus, ce nouveau phosphore blanc peut être excité par une diode émettant dans l'ultraviolet proche (longueur d'onde de 300 à 370 nm). En théorie, une ampoule utilisant ce matériau pourrait donc fonctionner sans mercure.
Ce phosphore blanc devrait être commercialisé dès 2008.
La directive européenne sur les substances dangereuses qui entrera en vigueur en juillet 2006 n'interdit pas l'utilisation du mercure dans les ampoules à fluorescence. Cette exception est due au fait qu'aucun substitut non-polluant n'a été trouvé à ce jour.
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