Des scientifiques pour l’emploi des glaces arctiques et des ours blancs afin de protéger la diversité mondiale des cultures
L’effort mondial pour conserver la diversité des cultures menacées souligne les périls croissants qui pèsent sur la sécurité alimentaire à cause des maladies des plantes et des changements climatiques
SVALBARD, NORVEGE (19 juin 2006) — Sur une petite île proche du Pôle Nord, les chefs d’Etat de cinq pays nordiques et du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures ont aujourd’hui posé la première pierre d’une « chambre forte » de semences creusée dans une montagne de l’Arctique. Cette structure garantira la survie à long terme de cultures vivrières fondamentales. Comme des ours blancs rôdent sur cette île, le directeur du Fonds fiduciaire a considéré cette structure comme étant une protection de première importance contre la catastrophe et un des éléments d’une vaste stratégie qui vise à protéger l’approvisionnement alimentaire mondial grâce à la conservation des collections de semences les plus importantes à travers le monde, des tropiques aux plus hautes latitudes.
« Cette structure fournira des moyens pratiques pour réimplanter des cultures détruites par des catastrophes de premier ordre » a affirmé Cary Fowler, le Secrétaire exécutif du Fonds fiduciaire et le principal auteur de l’étude de faisabilité récemment publiée au sujet du magasin semencier arctique. « Mais des évènements destructeurs comme une guerre nucléaire ne sont pas les seuls à compromettre la diversité des cultures. Les catastrophes naturelles, les accidents, les erreurs de gestion et les coupes budgétaires à courte vue la menacent aussi. »
Le gouvernement norvégien et le Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures sont les fers de lance de l’effort qui vise à établir un entrepôt semencier de dernier recours dans les glaces de l’Arctique. Creusé dans le permafrost et la roche, celui-ci hébergera à terme les semences de toutes les nations.
Le Fonds fiduciaire est une organisation internationale à but non lucratif qui s’emploie à soutenir les collections végétales les plus importantes actuellement réparties dans environ 1400 banques de gênes à travers tous les continents (exception faite de l’Antarctique). Le statut de ces collections varie énormément et nombre d’entre elles se trouvent dans une situation désastreuse qui menace la survie de certaines variétés végétales uniques. L’agriculture mondiale dépend cependant de ces collections d’espèces cultivées et de leurs parents sauvages. Elles sont essentielles pour le développement de nouvelles variétés sans lesquelles l’agriculture ne progresserait plus.
La cérémonie d’aujourd’hui, en présence du premier ministre norvégien Jens Stoltenberg et de Cary Fowler, a marqué le début de la construction de la structure avec la pose de la première pierre. Les premiers ministres des quatre autres nations nordiques – le premier ministre finlandais Matti Vanhanen, le premier ministre suédois Goran Persson, le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen et le premier ministre islandais – ont participé à l’évènement et exprimé tout leur soutien au projet.
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