Production d'éthanol: Madagascar, une référence pour l’Océan Indien

Si d'autres pays de l'Océan Indien tergiversent encore sur les questions de l'utilisation de l'éthanol, Madagascar, elle, se lance déjà dans l'opération.

Le pays sert d'ailleurs de référence pour ses voisins de l'Océan Indien, à en croire la conférence organisée par la Technopole de la Réunion sur le développement de la filière dans l'océan Indien à la Réunion, vendredi dernier.

En effet, Madagascar a déjà six projets en cours de réalisation actuellement. Deux unités de production d'éthanol seront implantées à Mahajanga, une à Nosy-Be, une à Farafangana et une à Moramanga.

Pour rappel, la pose de la première pierre de la société Gear qui produira 127 millions de litre d'éthanol par an, soit 90 000 litres par jour, a eu lieu le 17 mai dernier.

Le litre serait vendu à 0,7 dollar sur le marché extérieur, tandis que sur le marché local, son prix est envisagé entre 660 ariary et 880 ariary.

Un géant mondial dans ce secteur, a prévu de racheter dès l'année prochaine 80% de la production malgache. Ce groupe vendra ensuite aux gros utilisateurs comme les Etats-Unis, le Brésil, L'Inde, la Norvège...

Une alternative
L'éthanol constitue une énergie propre issue de la filière cannes à sucre, déjà largement utilisée dans certains pays.

Il offre une autre alternative ou permet de faire face aux prix du carburant. On le combine à 10 ou 15% avec l'essence. Pour un moteur adapté, on peut l'utiliser à 85%.

Un Ministre français a même invité les constructeurs français à commercialiser des véhicules mixtes capables de circuler avec ce carburant. Au Brésil, cette technologie est testée, 90% des voitures roulent à l'éthanol.

Le prix du pétrole n'a cessé et continue encore de grimper. La réserve mondiale s'épuise d'après les spécialistes. Le carburant vert est d'actualité aujourd'hui. Madagascar dispose le plus d'atouts dans l'Océan Indien. L'île se lance déjà dans la production de biodiesel à partir du jatropha, canne à sucre, noix de coco...

Rappelons que l'île Maurice exporte déjà ses produits bruts vers l'Europe. Elle envisage d'intégrer la déshydratation jusqu'à la fin de cette année. Faute d'espace, Maurice n'envisage de produire que 10 millions de litres d'éthanol par an pour le moment.

source: Le Quotidien