Moins d’un Français sur trois (31%) souhaitent le développement du nucléaire !
Moins de quatre jours avant la fin de l’enquête publique relative à la construction d’un nouveau réacteur électronucléaire dit EPR à Flamanville dans la Manche, Agir pour l'Environnement publie avec Greenpeace un sondage exclusif effectué par l’institut BVA. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 21 et 22 juillet derniers auprès d’un panel de 1006 personnes représentatives de la population française.
Face aux enjeux énergétiques, 84% des Français plaident en faveur des énergies renouvelables quand 77% aimeraient voir se développer des campagnes de maîtrise de l’énergie. Au regard de ce plébiscite, il est à noter que moins de 31% des Français souhaitent que l’énergie nucléaire soit développée pour répondre à la crise énergétique actuelle. Pire, 81% des français considèrent le nucléaire comme une technologie à risque !
Alors que l’enquête publique est menée en pleine période estivale et circonscrite aux seules 19 communes entourant le futur projet d’EPR à Flamanville, Agir pour l'Environnement constate une nouvelle fois que le Gouvernement semble vouloir imposer un réacteur nucléaire de troisième génération à l’aide d’une procédure administrative minimaliste et expéditive.
En lieu et place d’une consultation réellement interactive, les Français ont subi une enquête publique radioactive. Ils sont pourtant nombreux à vouloir être consulté sur le nucléaire avec par exemple 80% favorables à l'organisation d'un référendum sur la sortie du nucléaire.
Une nouvelle fois, le Gouvernement fait la preuve de son intransigeance et de son dogmatisme en matière énergétique. Alors même que l’unilatéralisme énergétique et sa mythique « indépendance énergétique » conduisent la France à devoir importer de l’électricité tout en rejetant, à l’aide de réglementations d’exception des eaux de plus en plus chaudes dans les fleuves français – et ce aux dépends des écosystèmes, la France s’entête en profitant de la torpeur estivale pour imposer le service minimum en matière d’enquête publique.
Agir pour l'Environnement et Greenpeace enjoignent le Gouvernement à prendre acte du refus persistant des Français à l’encontre du nucléaire en général et de l’EPR en particulier. Les associations demandent au Gouvernement, à EDF, à RTE et au Commissaire enquêteur la suspension immédiate du projet EPR et la réaffectation, en faveur du développement des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie, des 3,5 milliards d’euros prévus pour la construction de ce prototype et de sa ligne à très haute tension. Les associations appellent au rassemblement initié par le collectif « EPR : Non merci ! » prévu devant la préfecture de la Manche à Saint-Lô samedi 29 juillet à 15h afin de rappeler leur opposition à l’égard de l’EPR, inutile, dispendieux et dangereux.
communiqué de presse Agir pour l'Environnement - Greenpeace - 27 juillet 2006
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