10 août 2006

Pétrole: bientôt 250 dollars le baril ?

Olivier Appert, président de l'Institut français du pétrole (IFP), a prédit, mardi 8 août sur France Inter, une hausse sans limite du pétrole en cas de blocage des discussions avec l'Iran.
En cas de blocage, "il n'y a plus de limite à court terme sur le prix du pétrole qui pourrait atteindre 250 dollars par baril", a assuré Olivier Appert, rappelant que "deux tiers des réserves se trouvent au Moyen-Orient".
"Cela ne sera que de très courte durée car cela déclenchera une crise majeure, une crise économique mondiale", a-t-il tempéré.
Le président de l'IFP a jugé que ce nouvel événement négatif sur le secteur était "un nuage noir supplémentaire" sur le marché pétrolier.
"C'est la fin du pétrole bon marché et imaginons qu'il y ait à la fin du mois, de nouveau des ouragans du style Rita ou Katrina, alors là, il y a toutes les chances qu'on dépasse le seuil fatidique des 80 dollars par baril", a-t-il encore estimé.

250 dollars le baril selon l'étude de SP

L'agence de notation financière internationale Standard and Poor's (SP) avait tablé, lundi, sur une hausse du prix du baril à 250 dollars, si une escalade du conflit au Proche-Orient conduisait l'Iran à bloquer le détroit d'Ormuz, passage stratégique pour les tankers dans le Golfe.
Dans son étude, SP imagine que le conflit entre Israël et le Hezbollah s'étende à l'Iran, après des raids aériens éventuels, menés par Israël ou les Etats-Unis sur des sites nucléaires ou d'autres installations iraniennes.
Le détroit d'Ormuz serait alors bloqué pendant six mois, selon ce scénario, et cela empêcherait les tankers de venir chercher l'or noir de gros producteurs comme l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis. Conséquence ? Une réduction de 20% de l'offre mondiale et une envolée des prix du pétrole.

Puiser dans les réserves occidentales n'empêcherait la hausse

Les puissances occidentales puiseraient abondamment dans leurs réserves stratégiques de pétrole, mais cela n'empêcherait pas les prix du brut de grimper à 250 dollars le baril, car le monde se retrouverait dépourvu de toute production supplémentaire, a jugé l'agence.
Comme entre 1980 et 1982, les Etats-Unis seraient les plus touchés par cette envolée des prix et l'économie mondiale tomberait en récession.
"C'est loin d'être le pire des scénarios et, au contraire, ce pourrait être le meilleur des cas", a estimé SP, qui juge toutefois ce scénario "peu probable".
Quelque 16 millions de barils de brut quittent chaque jour la région du Golfe via le détroit, soit près de 20% de la production mondiale, et plus d'un tiers des exportations.

source

à lire: Pétrole apocalypse d' Yves Cochet

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