5 octobre 2006

La couche d'ozone atmosphérique se rétablit lentement

En août dernier, un rapport concernant l'évolution de l'ozone atmosphérique a été publié par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des nations Unies pour l'Environnement (PNUE). 250 scientifiques du monde entier ont participé à ce travail, en particulier les équipes du Service d'Aéronomie de l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) du CNRS. Principales conclusions de ce rapport : les concentrations en ozone aux latitudes moyennes, au nord comme au sud, ne retrouveront un niveau normal, c'est-à-dire celui d'avant 1980, qu'en 2049, soit cinq ans plus tard de ce qu'annonçaient les conclusions du rapport précédent publié en 2002. Pour l'Antarctique, ce n'est qu'en 2065 que l'on observera un retour à la normale, soit quinze ans plus tard que les conclusions de 2002. Le rapport ajoute qu'en raison des conditions climatiques particulières de cette région, le fameux "trou" dans la couche d'ozone, c'est-à-dire le très fort appauvrissement de la concentration en ozone de la stratosphère Antarctique observé chaque année à la fin de l'hiver austral, devrait continuer à se former avec une intensité variable, pendant encore au moins les dix à vingt prochaines années.


évolution du trou dans la couche d’ozone durant l’année 2000
Cela dit, ce rapport livre également des données qui permettent de conserver un certain optimisme. Ainsi la diminution des concentrations en substances nocives pour l'ozone se poursuit. En revanche, hors des régions polaires, la diminution de la concentration en ozone stratosphérique observée dans les années 1990 ne se poursuit pas, ce qui s'expliquerait par la quasi stabilité des concentrations en gaz nocifs pour cet ozone durant cette période. Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner estime que ces premiers signes d'une amélioration de la situation dans la stratosphère sont le résultat de l'application du Protocole de Montréal. Rien n'est cependant garanti comme le montre l'allongement des délais avant un retour à la normale. Aussi ajoute-t-il qu'il est nécessaire de maintenir, voire d'accélérer, les efforts visant à éliminer les produits chimiques nocifs. Soulignons que le rapport indique en effet qu'une élimination hypothétique, bien au-delà des engagements existants, des émissions de gaz nocifs pour l'ozone d'ici à la fin 2006, réduirait les délais de quinze ans aux latitudes moyennes.

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