4 novembre 2006

Le "puits de carbone" Peugeot en Amazonie

Le "puits de carbone" (1) développé par Peugeot depuis 1998 dans le nord de l'Etat du Mato Grosso (centre du Brésil) consiste en un projet de reboisement. Ce projet a deux aspects : d'un côté la reforestation de grandes parcelles, en visant la séquestration de carbone et le développement continu de la biodiversité, de l'autre, tester l'efficacité de l'écosystème recréé pour la capture de CO2, et l'efficacité des espèces végétales pour l'accumulation de biomasse.

Cette action entre dans le cadre de la politique de développement durable de Peugeot qui cherche non seulement à prévenir les rejets de dioxyde de carbone en amont notamment par une réduction des émissions des moteurs de la marque, mais aussi, en aval, à participer à la fixation du carbone atmosphérique.

Il a réuni la filiale brésilienne de l'Office Nationale des Forêts ONF Brésil, l'ONG Pró-Natura, Engeflora entreprise d'ingénierie forestière, des institutions locales comme l'Université fédérale du Mato Grosso (UFMT), l'Université d'Etat du Mato Grosso (UNEMAT), le Secrétariat d'Etat au Développement Durable du Mato Grosso (SEMA) et les Secrétariats Municipaux à l'éducation des villes de Cotriguaçu et Juruena.

Concrètement, ce projet s'est traduit par l'acquisition de la Fazenda São Nicolau, une propriété de 10 000 hectares, située à Cotriguaçu dans le nord de l'Etat du Mato Grosso. De 1999 à 2003, environ 2000 hectares ont été intégralement replantés avec environ deux millions de pousses d'espèces locales. Cette campagne de reboisement s'est accompagnée d'une action de sensibilisation de la population : distribution de pousses aux agriculteurs locaux et création d'un programme d'éducation environnementale dans les écoles publiques de la région. Dans le même temps, de nombreux travaux de recherche ont été effectués par les universités partenaires.

Les partenaires du projet veulent maintenir cette dynamique de développement durable et de valorisation scientifique notamment en multipliant les échanges avec la communauté scientifique brésilienne et internationale. Ce centre a aujourd'hui pour objectifs de devenir un pôle scientifique de référence dans le domaine tout en restant un modèle de développement durable et d'intégration socio-éducative.

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(1) Les puits de carbone, comment ça marche ?

Les océans, les sols et la biomasse (matière végétale vivante et morte) constituent des puits de carbone, c’est-à-dire des systèmes physiques qui agissent comme un réservoir à carbone : ils absorbent, pendant un temps donné, plus de gaz carbonique (CO2) qu’ils n’en rejettent. Ces réservoirs à carbone naturels ont une capacité d’absorption limitée : elle n’augmente pas malgré l’accroissement de la teneur atmosphérique en CO2. En revanche, en créant artificiellement des puits de carbone, on peut absorber davantage de CO2. Une forêt en croissance constitue ainsi un puits de carbone car la quantité de CO2 absorbée lors de la photosynthèse par les arbres en train de pousser est plus grande que la quantité de gaz carbonique libérée lors de leur respiration et de la décomposition des arbres morts. Lorsque la majorité des arbres a fini sa croissance, l’équilibre est atteint et le bilan « entrées–sorties » en CO2 est nominalement nul. La forêt n’est plus un puits de carbone. C’est pourquoi seuls les projets de reforestation, et non les forêts naturelles, sont considérés comme des puits de carbone dans les négociations internationales.

Les émissions mondiales de CO2 par l’homme représentent 8 milliards de tonnes de carbone par an (GtC/an). L’océan et la biosphère en réabsorbent 2,3 GtC/an chacun ; il en reste donc 3,5 GtC/an dans l’atmosphère.

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