Les Isérois engagés dans la lutte contre l'effet de serre

ISÈRE : Chercheurs, industriels, politiques... le département fourmille d'initiatives et de compétences qui en matière d'environnement contribuent à lutter contre le réchauffement climatique.

Les collectivités locales et en premier lieu la Région qui ouvrait le bal en juillet 2004 avec la mise en place d'un agenda 21 _programme d'actions pour assurer un développement durable à l'approche du XXIe siècle_ participent à cette course contre la montre. Ainsi, à l'interne avec notamment le développement du télétravail comme à l'externe avec un plan d'économie d'énergie pour les lycées ou encore le lancement de projets pilotes de logements à très haute qualité environnementale, la Région a décidé de prendre en compte le développement durable dans l'ensemble de ses politiques. Le conseil général s'est également mis sur les rangs mais plus tardivement ; son agenda 21 sera mis en oeuvre en 2007.

Si certaines communes comme Saint-Egrève mais surtout Échirolles ont pris les devants dans l'agglomération grenobloise _avec 170 actions pluriannuelles programmées à Échirolles dans les domaines de la préservation des ressources en eau et du patrimoine naturel, de la maîtrise des énergies, de l'utilisation des énergies renouvelables_ leurs actions sont aujourd'hui fédérées par la Métro. La communauté d'agglomération grenobloise a signé, en mai 2005, le premier "Plan climat local" de France. Ce plan vise, avec l'aide de partenaires comme l'agence locale de l'énergie ou l'Ademe et à travers de multiples actions dans les domaines du transport, de l'habitat, de l'industrie ou de la production d'énergie, à réduire les émissions de gaz à effets de serre. Il s'agit par exemple d'appuyer les efforts de recherche visant à développer les technologies économes en énergie, de développer les transports en commun ou de favoriser les démarches HQE et les innovations thermiques dans le bâtiment. Pour compléter une série d'actions de formation et de sensibilisation grand public, la Métro organise un grand forum Sciences et démocratie sur le thème "Effets de serre, effets de société", aujourd'hui à la MC2.

Six tonnes de carbone par habitant de l'agglomération chaque année

"Au départ, il s'agissait d'embrayer sur Kyoto et de coller aux objectifs définis par le protocole. Aujourd'hui, il faut être plus ambitieux, aller plus loin _sachant que, pour coller aux scénarios les plus bas, c'est-à-dire une augmentation de deux degrés des températures à échéance 2 100, il faudra diminuer de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Le rôle de ce forum est de clarifier la situation, de donner des pistes de travail pour les années à venir mais aussi de convaincre les participants afin qu'ils deviennent des relais d'opinion. Car si les avancées technologiques vont nous permettre de gagner du terrain, c'est essentiellement l'évolution de nos habitudes, de nos comportements qui fera la différence", explique Daniel Bloch, conseiller scientifique à la Métro.

Un habitant de l'agglomération grenobloise rejette six tonnes de CO2 dans l'atmosphère chaque année dont trois tonnes pour usages personnels contre quatre en moyenne en France _les trois autres tonnes correspondent à la part des industries ramenée au nombre d'habitants.

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