15 mars 2007

Bouillé-Ménard: un lotissement communal tourné vers le développement durable

Récupérée dans des cuves, elle permet d'économiser l'eau potable. À l'image de Bouillé-Ménard dans le Segréen, de plus en plus de collectivités incitent les particuliers à s'équiper.

Une eau de plus en plus rare et chère. Et pourtant, on la gaspille tant et plus. Qu'à cela ne tienne, les élus de Bouillé-Ménard, commune de 700 âmes au nord de Segré (Maine-et-Loire), n'ont pas attendu Nicolas Hulot pour agir. Le nouveau lotissement communal situé à deux pas de la mairie, de la garderie et de la cantine scolaire, sera écologique. Sous chaque parcelle constructible déjà viabilisée, la municipalité a prévu une cuve enterrée en béton d'une capacité de 5 500 litres destinée à la récupération des eaux de pluie.

L'eau ainsi récoltée servira à alimenter les toilettes, la machine à laver ou le robinet du jardin. « Compte tenu de la pluviométrie, chaque maison devrait récupérer en moyenne 70 m3 par an, soit une économie d'environ 40 % sur la facture », estime Marie-Paule Grobois, maire de Bouillé-Ménard. Sans compter les économies sur la lessive et l'adoucissant ainsi qu'une plus faible usure des résistances du lave-linge grâce à cette eau non calcaire.

Incitations financières

Ce n'est pas fini. Pour aller au bout de sa logique anti-gaspi, la municipalité a choisi de raccorder la borne incendie du lotissement sur une citerne récupératrice d'eau pluviale et non sur le réseau d'eau potable. La commune fait également le pari du tri et fournit un composteur à déchets verts pour chaque habitation.

Pour tous ces aménagements, la municipalité n'a pas hésité à mettre la main à la poche : une citerne enterrée coûte dix fois plus cher qu'un poteau à incendie classique et chacune des vingt-quatre cuves revient à environ 2 000 euros.

Pour inciter les futurs acquéreurs à choisir ce lotissement, la commune offre une prime de 350 euros à l'achat d'un terrain. Mieux, elle alloue 900 euros aux propriétaires qui choisissent d'équiper leur maison en énergie renouvelable comme le solaire, la biomasse, le petit éolien et autres équipements qui donnent droit à un crédit d'impôts.

« À ce jour, il n'existe pas d'aides publiques pour notre initiative, déplore Marie-Paule Grobois. À nous d'aller chercher des financements auprès des pouvoirs publics et de démontrer l'intérêt du projet.

source: Ouest France

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