Les jardins filtrants : une alternative écologique et économique pour le traitement de l'air vicié, des eaux usées et des sols contaminés

Les jardins filtrants (ou phytorestauration) sont des procédés brevetés utilisant les plantes comme agents de traitement des pollutions, utilisables pour les bâtiments d'habitation et les bureaux, l'industrie, les décharges,les stations d'épuration et même les piscines. Les technologies utilisées offrent plusieurs avantages :
- économie de mise en oeuvre et d'utilisation. Chaque site, facile d'entretien, est conçu autant que possible avec les matériaux locaux disponibles;
- durabilité: environnement renouvelé et dépollué;
- bénéfices pour la santé humaine et préservation de l'environnement (pas de rejets chimiques et polluants)
- esthétisme: matérialisé par des espaces paysagers, pouvant servir d'écosystèmes naturels.


La société Phytorestaure se positionne aujourd'hui comme le premier industriel de dépollution écologique. A son actif, un jardin traitant les eaux pluviales au coeur de Toulouse, ou encore la restauration d'une ancienne décharge transformée en base de loisirs de 26 hectares à Amiens, le traitement de la climatisation du nouveau siège du journal Le Monde à Paris, et la station d'épuration de Honfleur et d'Alençon. "Alors
que les normes européennes exigent 30 mg/l de matières en suspension, ici à Honfleur, grâce au choix que nous avons fait, l'eau dépolluée est rejetée avec seulement 3 mg/l de matières en suspension", souligne Michel Lamarre, maire de Honfleur. "Pour la filière eau, nous avons eu un petit surcoût de moins de 5% par rapport à une installation conventionnelle et pour la filière boues, l'investissement aurait été le même", explique à l'AFP Alain Renouf, directeur du site.

Sur le même principe, les piscines écologiques arrivent en France, importées par une société française (Obio) alliée à l'entreprise suisse qui a inventé et développe depuis plus de 15 ans le procédé qui porte son nom (Bioteich). Les piscines Bioteich se composent de trois bassins distincts (bassin de baignade et bassins de régénération) et d'une cascade oxygénante. Le coût d'une telle installation est en moyenne de 600 euros/m2, ce qui la rend compétitive face aux piscines classiques. Obio a ainsi installé le premier plan d'eau municipal biologique en France, avec autorisation de la DASS, sur la commune de Combloux, au pied des Alpes, et accueille 500 baigneurs par jour depuis 2002. Aujourd'hui, une trentaine de bassins chez des particuliers sont d'ores et déjà installés dans l'hexagone.

baignade naturelle à Fechy (Suisse)

Outre son caractère environnemental (non-utilisation de produits chimiques, faible consommation d'eau pour compenser l'évaporation, faible utilisation d'électricité pour la pompe, etc.), une piscine écologique ne demande pas d'entretien particulier. Il n'est par exemple pas nécessaire de chauffer l'eau qui se réchauffe à la fois dans le bassin de régénération de faible profondeur et grâce à la chaleur restituée par les galets sur les berges.

Pour en savoir plus sur les jardins filtrants :
phytorestore
Bioteich