Banques françaises : épargnez le climat !
Nouvelle campagne des Amis de la terre
Communiqué de presse
Le monde de la finance est désormais tenu de rendre des comptes sur ses impacts environnementaux : à la suite du sommet mondial de Montréal (Canada) sur le changement climatique, les Amis de la Terre soutenus par 34 organisations (1) lancent une campagne sur la responsabilité des banques françaises en matière de changement climatique. Ces dernières ont une influence colossale, mais leurs actions contre le changement climatique sont dérisoires. Les Amis de la Terre demandent la mise en place d’actions significatives pour que les banques réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre directes et surtout indirectes, et qu’elles financent efficacité énergétique et renouvelables. Les cibles prioritaires sont les grandes banques les plus actives à l’international : Crédit Agricole-LCL, BNP-Paribas et Société Générale.
La campagne « Banques françaises : épargnez le climat ! » vise à alerter les citoyens et clients des banques, et demande la mise en place de « politiques climat » au sein de chaque banque. « Les banques installées en France gèrent un actif de 4 389 milliards d’euros selon la Commission Bancaire. Mais leurs rapports annuels montrent qu’elles ne mobilisent quasiment aucun moyen pour financer la réduction des émissions de gaz à effet de serre de leurs propres activités ou de celles liées à leurs portefeuilles et grands projets d’investissements », explique Charlotte Berthou, chargée de campagne aux Amis de la Terre. Inversement, les produits bancaires spécifiques pour financer efficacité énergétique et énergies renouvelables sont rares et leur en-cours est extrêmement limité, malgré le potentiel colossal de ces secteurs en France.
Selon Sébastien Godinot, responsable de campagne aux Amis de la Terre : « Les banques financent massivement des projets dévastateurs qui aggravent le changement climatique, comme l’oléoduc Tchad-Cameroun ou BTC en mer Caspienne, ou des projets pétroliers en Angola et au Yemen ».
A l’étranger, certaines banques se sont déjà mobilisées : certaines s’engagent à un bilan carbone neutre pour leurs émissions directes (HSBC, Royaume-Uni), d’autres demandent à leurs clients de mesurer et réduire leurs émissions (JP Morgan Chase, Etats Unis). Sébastien Godinot poursuit : « Ces banques sont loin d’être des modèles, mais les engagements des acteurs anglo-saxons sont très en avance sur ceux des banques françaises. Ces dernières doivent immédiatement arrêter le bricolage et passer à la vitesse supérieure, comme le demande la communauté scientifique internationale face aux risques de bouleversements liés au dérèglement climatique ».
Plusieurs rapports paraîtront au premier semestre 2006 pour analyser les pratiques actuelles des banques françaises et internationales, et fournir des propositions détaillées.
(1) Les organisations qui soutiennent la campagne sont les suivantes : Réseau Action Climat France • Greenpeace France • ATTAC • SOS Loire Vivante • Négawatt • Fédération Artisans du Monde • CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables) • Confédération Paysanne • La Nef • ANPER-TOS • Action Consommation • Action Nature • Agir ici • Bretagne Vivante • CADTM France • CRID • ENDA Europe • Franche Comté Nature Environnement • FRAPNA • Gabas Nature et Patrimoine • GRET • Graine Ile de France • Helio international • Initiatives Pour un Autre Monde • Mirabel • Peuples Solidaires • Puy de Dôme Nature Environnement • Réseau Foi et Justice Afrique-Europe • Réseau Sortir du nucléaire • RITIMO • Sherpa • Survival International • Les Amis de la Terre International • BankTrack
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