L'avenir des maisons à basse consommation d'énergie
Les "maisons passives" à la française, à basse consommation d' énergie et gestion exigeante de l'eau et de l'air, ont l'avenir devant elles mais doivent s'inspirer de ce qui existe dans les pays voisins, selon des experts réunis au 2è Salon Bâtir écologique qui se tient à Paris jusqu'à dimanche.
"Quand on veut parler de maisons aux performances exceptionnelles en matière d'économie d'énergie, on cite les maisons passives qui sont nées dans le nord de l'Europe", a indiqué Serge Sidoroff, ingénieur civil et conseiller environnemental pour les bâtiments publics et collectifs, lors d'un débat.
La Suisse, l'Allemagne et l'Autriche ont développé depuis des années des labels de performances thermiques des matériaux et des bâtiments, qui ne sont connus en France que des spécialistes concernés par les questions environnementales.
En Allemagne, il se construit chaque année 6.000 bâtiments dits passifs, alors qu'en France on en est encore à l'expérimentation, regrettent les experts.
"Avec la flambée du prix du pétrole, la motivation devient beaucoup plus forte pour trouver des solutions alternatives", estime Samuel Courgey, technicien et consultant en optimisation énergétique des bâtiments, qui constate un intérêt grandissant des particuliers.
Les bâtiments d'habitation et les immeubles de bureaux représentent 44% de la consommation d'chaudière à granulés de bois.
Mais la gestion de l'air devient également très importante dans un habitat où l'air n'entre plus, d'autant que l'habitude d'ouvrir ses fenêtres a été perdue, souligne Andrée Buchmann, présidente de l'Observatoire de la qualité de l'air.
Une enquête est en cours dans toute la France pour mesurer la qualité de l'air dans les intérieurs et les résultats seront connus début 2006. "On peut déjà dire qu'il y a un problème de ventilation dans tous les bâtiments, modernes et anciens, en aération mécanique ou traditionnelle", indique Mme Buchmann, "avec des implications sanitaires graves".
Autre domaine d'importance: la gestion de l'eau. Tirer la chasse d'eau représente 30% de la consommation en eau d'un foyer, d'où l'idée (venant encore une fois d'Europe du nord) d'installer des toilettes sèches au domicile. C'est une réalité pour quelques milliers de foyers français, qui en plus font du compost.
source: AFP
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