De plus en plus de villes se tournent vers les énergies renouvelables

A l'image de Dunkerque, qui produira de l'eau chaude avec les gaz émis par Arcelor, de nombreuses villes optent pour des énergies renouvelables
Près de 15 000 logements dunkerquois vont bientôt se chauffer… aux fours sidérurgiques! L'agglomération vient en effet de signer un contrat avec Arcelor. «Nous allons capter les gaz émis par l'industriel afin de produire de l'eau chaude», détaille Daniel Halloo, vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque. Cet investissement de 3 millions d'euros permet d'éviter l'émission de 10 000 tonnes de CO2 par an. Cette économie va être négociée par la ville sur le marché du carbone et lui rapporter 220 000 euros.

Le système d'échange de permis d'émission a été créé en janvier 2005, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, pour pénaliser les entreprises pollueuses et favoriser les plus vertueuses. Depuis sa mise en place, 260 millions de tonnes de CO2 ont été négociées. Les 450 réseaux réalisés par les communes pour chauffer les logements, notamment ceux de l'habitat collectif social, devraient être les grands bénéficiaires du nouveau système. Déjà, nombre de collectivités locales ont opté pour des sources d'énergie renouvelables.

A Grenoble, les chaudières brûlent des farines animales. A Forbach, du grisou. En banlieue parisienne, c'est l'eau chaude de certaines nappes phréatiques qui est utilisée. «Les prix du pétrole et du gaz flambent, alors que le tarif du kilowatt thermique produit par les incinérateurs reste stable», se réjouit Nicolas Garnier, délégué général d'Amorce, association d'élus spécialisés dans l'énergie. Seul bémol, les locataires bénéficiant de ce type de chauffage paient une TVA à 19,5%, contre 5,5% pour les utilisateurs de chaudière au fioul!

source:http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/eolienne/dossier.asp?ida=436719