Diester et gaz naturel : les bus de Quimper Communauté roulent plus propre

Depuis le 7 janvier, l'ensemble des bus de Quimper Communauté roule au diester et au gaz naturel. La communauté d'agglomération est la première collectivité bretonne à faire ce choix d'un parc utilisant uniquement des carburants propres.

Quimper Communauté utilise depuis quelques jours un carburant plus propre pour les bus de son réseau, le diester, mélange de 30 % d'huile de colza et de 70 % de gasoil.

Biodégradable, non toxique, il permet de diminuer les rejets de nombreux polluants, comme les fumées noires et les hydrocarbures imbrûlés. Ainsi, un bus roulant au diester réduit de 25% sa production à effet de serre par rapport à un bus roulant au gasoil.

Autre avantage de taille : le diester est immédiatement substituable au gazole. Les 32 bus roulant au diesel n'ont donc subi aucune transformation de leur moteur, il a suffi de vider les réservoirs, les nettoyer et les remplir de diester.

Pas de fumées noires, moins de bruits
Le biocarburant vient en complément du gaz naturel, qui équipe les 15 autres bus du parc des Qub, et ce depuis 2001. Un nouveau programme d'achat de dix bus au gaz supplémentaires est prévu d'ici 2008. Ils viendront progressivement remplacer les véhicules qui ont 15 années de service. A cette date, la moitié du parc roulera au diester et l'autre au gaz.

Ce carburant présente également de nombreuses qualités : il dégage moins de monoxyde de carbone, n'émet ni fumées noires, ni odeurs. Sa combustion est plus lente. Conséquence directe pour le confort des voyageurs : les bus sont moins bruyants et produisent moins de vibrations.

Valeur d'exemple
« Notre démarche a valeur d'exemple, souligne André Guénégan, vice-président de Quimper Communauté, chargé des transports et des déplacements. Nous voulons défendre l'idée que les transports en commun sont facilitateur de déplacement et qu'ils contribuent à la protection de l'environnement en limitant l'effet de serre ». Quimper Communauté est d'ailleurs la première collectivité bretonne à faire ce choix.

Cet enjeu écologique justifie les investissements menés par la communauté d'agglomération. Même si pour le moment le coût d'acquisition d'un bus au gaz naturel est en moyenne 40.000 euros plus élevé qu'un bus roulant au diesel et que le diester a un léger surcoût par rapport au gasoil, l'essentiel est de mettre en œuvre tous les moyens possibles et disponibles pour poursuivre cette démarche de protection de l'environnement. Et sur ce point, les gains sont inestimables.

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