2 janvier 2006

Vers un recyclage plus complet des déchets des automobiles


Une vieille voiture qui part à la casse. On a tous en tête des images de broyeuses capables de transformer n'importe quel véhicule en petit cube de métal. Pourtant, on est bien loin de la réalité du recyclage des véhicules. Qu'advient-il alors de votre auto après un ultime adieu ?

«Actuellement de 81 à 85% d'un véhicule sont recyclés, explique Alice de Brauer chez Renault. Pour dépasser ce seuil, cela devient très compliqué.» Or, une directive européenne prévoit qu'en 2015, ce sont 95% des pièces d'une voiture qui devront être recyclées. C'est-à-dire qu'il faudra trouver des solutions pour les plastiques et plus seulement pour les métaux et les «fluides».

Ces derniers comprennent les huiles, le liquide de frein. Ils entrent dans la catégorie des déchets industriels dangereux (DID), à l'instar des batteries et des filtres à huile. Comme tous les DID, ils font l'objet de traitements spéciaux et leur traitement ou leur stockage font l'objet de réglementations précises. Avec quelques aberrations économiques à la clé : «En France, tous les filtres à huile sont traités à Fougères en Bretagne», explique Constantin Voluntaru, importateur Volkswagen. Ce qui, compte tenu de la taille du territoire national, coûte très cher en transports.

L'aluminium et l'acier, simples à recycler

Les métaux sont de loin les parties les plus simples à recycler. L'aluminium et l'acier sont faciles à refondre et servent de matière première de base pour les sidérurgistes. L'acier présente en outre l'avantage d'être magnétique. Schématiquement, il suffit d'un gros aimant pour trier l'acier. De même, le verre est simple à recycler.

L'enjeu est plus économique que technique. Mais plus le prix des matières premières augmente, plus il devient avantageux économiquement d'utiliser des matériaux recyclés.

En ce qui concerne les matières plastiques, nettement plus complexe à traiter, l'enjeu est différent. Pour parvenir à améliorer l'écologie, les constructeurs automobiles doivent penser au recyclage des véhicules dès leur conception. Cela se traduit notamment par la mise en place de pièces faciles à démonter pour pouvoir ensuite aisément être triées.

Les méthodes de traitement des plastiques s'améliorent

Autre sujet de satisfaction pour la protection de l'environnement, les méthodes de traitement s'améliorent. «Nous utilisons des plastiques recyclés pour les passages de roues sur Mégane, c'est-à-dire pour une partie non visible du véhicule. Pour Modus, nous en avons incorporé à la planche de bord», ajoute Anne de Brauer, qui rappelle que sur les neuf kilos de plastique que compte une Modus, quatre sont recyclés. Mais il aura fallu entre cinq à sept ans de développement et de recherche industrielle pour parvenir à ce résultat.

D'autres utilisations peuvent être trouvées hors de la filière automobile. «Les poussières de textiles issus des véhicules sont utilisées pour assécher les boues des stations d'épuration. Elles peuvent ensuite être valorisées énergétiquement», ajoute Constantin Voluntaru. L'histoire ne dit pas si elles sont brûlées pour faire de l'électricité, elle-même utilisée par les usines automobiles !



source:
http://www.lefigaro.fr/eco-entreprises/20060102.FIG0183.html?134225

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