9 mai 2006

Narbonne innove dans la collecte des ordures ménagères

Fini, la tournée des éboueurs. Le futur quartier du Théâtre sera doté d'un système automatisé de conduits souterrains qui acheminera directement les sacs poubelles vers l'usine de collecte.

Narbonne ne veut plus de bennes à ordures. Il n'y aura donc pas de camion de ramassage dans le futur quartier du Théâtre. Les sacs poubelles voyageront sous terre, dans un réseau de collecte automatisée qui desservira les 650 logements de la ZAC du Théâtre. Ils seront littéralement aspirés et conduits jusqu'à l'usine de collecte, équipée d'un aspirateur géant. Un accord sera rapidement signé avec la firme suédoise Envac, inventeur du système qui équipe déjà de nombreux quartiers, notamment en Espagne, à Barcelone et à Séville.

«Au départ, nous avions pensé à ce réseau de collecte pour le cœur de la cité, raconte Jean-Marie Lignères, directeur de la communication de la ville de Narbonne. C'est un quartier très ancien, datant pour partie de l'époque romaine et pour une autre du Moyen-Age.» Un dédale de rues étroites et un véritable casse-tête pour les responsables de la collecte des déchets ménagers. Un premier projet a donc été échafaudé, qui s'appuyait sur l'égout romain pour collecter les ordures. «Mais comme la construction du réseau ne peut se faire que lors de la réfection des rues, cela demandait un délai. D'où l'idée de tester le système sur le quartier “durable” du Théâtre.»

Selon les projets de Narbonne, les 650 logements seront à «énergie positive», qui produiront plus d'énergie que les besoins des habitants: isolation renforcée, utilisation d'énergies renouvelables, le programme d'aménagement s'inspire de ce qui s'est fait dans d'autres villes européennes, comme à Zurich.

Le quartier du théâtre ne connaîtra pas de voitures, et pas plus de bennes à ordures. Les déchets, triés en trois fractions par la population, seront aspirés depuis les points de collecte vers l'usine située à la périphérie du quartier, puis transportés, par camion, jusqu'au centre de tri et de valorisation. «Nous n'incinérerons pas les déchets, précise Jean-Marie Lignères. Une unité de compostage produira du biogaz pour alimenter une centrale électrique et les voitures de la communauté d'agglomération.» Le gigantesque aspirateur à déchets, lui, ne consommera presque rien, et sera alimenté par une petite centrale solaire photovoltaïque. «L'investissement initial est lourd, reconnaît le porte-parole de la ville. Entre 2000 et 3000 euros par logement, mais c'est rentable à long terme.» Premier coup de pioche en 2007.

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