3 mars 2007

GEOMON, dispositif européen de surveillance de la qualité de l'air et du climat

Participer à la surveillance de la qualité de l'air et suivre l'évolution du climat principalement au-dessus de l'Europe : voilà l'objectif du projet européen GEOMON auquel collaborent 38 laboratoires de recherche de l'Union européenne, ainsi que des équipes norvégiennes, suisses et russes. Les partenaires français sont le CEA qui coordonne le projet, le CNRS/INSU, le CNES et l'Université de Versailles Saint Quentin. GEOMON sera officiellement lancé les 12 et 13 février.

Pour surveiller les changements de la qualité de l'air et du climat, il faut pouvoir combiner plusieurs types d'observations : celles obtenues en continu depuis l'espace par les satellites, celles réalisées par des réseaux d'observatoires implantés sur les continents et celles effectuées par des avions de ligne instrumentés. Mais la disparité de ces observations ainsi que la multiplicité et l'hétérogénéité des bases de données acquises constituent un frein à l'exploitation de cet immense gisement d'informations.

Le projet GEOMON, qui débute cette semaine, contribue à une stratégie internationale ratifiée par de nombreux pays visant à la mise en place d'un système coordonné et intégré d'observation globale de la terre (en anglais : Global Earth Observation System of Systems - GEOSS). Son objectif est la construction d'un dispositif intégré paneuropéen d'observations de la composition atmosphérique à partir de systèmes d'observation déjà déployés.

Ainsi, durant les quatre prochaines années, les 38 laboratoires de recherche ayant accepté de collaborer travailleront de concert dans le cadre du 6e Programme cadre européen afin de mettre en place cet outil indispensable. Les nombreux réseaux de mesures existants seront harmonisés pour produire des données compatibles et des méthodologies seront développées pour associer les données sols et satellites. Enfin, une base de données commune sera créée ; elle permettra à l'ensemble des partenaires européens d'accéder à des observations cohérentes de la composition atmosphérique.

Ce dispositif permettra de suivre l'évolution de la concentration des gaz à effet de serre, de la composition chimique de la troposphère (0-12 km) et de la stratosphère (12-50 km) et de la distribution des particules de tout type (carbonées, volcaniques, anthropiques, de suie, désertiques...), notamment au-dessus de l'Europe. Il contribuera ainsi d'une part à améliorer les prévisions concernant les évolutions futures du climat et de la qualité de l'air et d'autre part à évaluer les effets des grandes réglementations internationales de réduction des émissions anthropiques (Kyoto, Montréal...) sur la composition atmosphérique et le climat.

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