Silfiac, modèle de développement durable
Le bourg morbihannais de 460 habitants fait figure de référence
Le plus gros écovillage de vacances jamais réalisé en France est en train de naître sur un domaine de 34 hectares, dans une localité du Centre-Bretagne : à Silfiac, le bourg le plus haut perché du Morbihan (267 m) et aussi l'une de ses communes les moins peuplées, avec seulement 460 administrés. Loisirs Vacances Tourisme y ouvrira cet été un complexe de 100 lits, accessible aux personnes handicapées. Un village dans l'esprit du développement durable : monté avec des biobriques, faisant appel aux énergies renouvelables (bois, solaire, pompes à chaleur, géothermie) et avec un traitement des eaux usées qui devra beaucoup à des jardins filtrants...
Serge Moëlo, 50 ans, le maire, n'est pas peu fier de la réalisation en cours, grâce à laquelle sa commune jouira d'une promotion forte. Pas par raccroc. Malgré sa taille, Silfiac passe déjà, en effet, pour un modèle en matière de développement durable. L'investissement personnel de Serge Moëlo, conseiller Jeunesse et Sport dans le civil, pèse lourd dans l'affaire. « J'ai une conception humaniste du développement », dit-il. Et d'ajouter : « Dans les années 1990, on a fait du développement durable sans s'en rendre compte. On avait mis en place une opération d'aménagement foncier, après avoir relevé les effets destructeurs du remembrement. On a conservé des objectifs agricoles, mais on s'est énormément investi dans le tourisme et le cadre de vie. »
Résultat : « la petite Silfiac » se targue de disposer d'un plan de randonnées (14 circuits à pied, à cheval et à vélo), d'une aire de camping, d'un verger conservatoire, d'espaces naturels revalorisés, d'un bourg favorisant le cheminement pédestre - les voitures le contournent - et d'un système d'assainissement par lagunage... en attendant l'écovillage de vacances, un lotissement de 15 maisons HQE (haute qualité environnementale) et quatre éoliennes dans le courant de l'année.
« Le monde rural ne doit pas copier le monde urbain, commente Serge Moëlo. Il doit concevoir des initiatives qui lui sont propres. » Ici, la recette est tellement bonne que l'école communale, naguère menacée de disparition, attire 60 élèves, habitant Silfiac et les environs : trois fois plus qu'il y a quinze ans ! Tellement bonne aussi que 50 des 270 maisons sont occupées par des Anglais. Des familles fort bien intégrées, à l'image de Patrick Raikes. C'est lui qui préside l'amicale laïque !
source: ouest franceà lire également:
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